Introduction

Le questionnaire de modèles de justice se compose de quarante questions. Ces questions sont censées rendre compte d’une lecture de l’histoire humaine : elles visent à mettre en lumière les différentes logiques de justice dans l’histoire de l’humanité telles qu’elles sont présentées dans Thiry (2018). Bien entendu ces logiques sont des constructions mentales. Une autre personne qui ferait le même exercice aboutirait à un résultat sensiblement différent. Cependant, l’ambition se veut universelle et transcender les points de vue personnels. Y a-t-il effectivement quarante valeurs ou sont-elles l’émanation de valeurs plus générales ? Existe-t-il des valeurs universelles cachées derrière ces modèles de justice ? Pour répondre à ces questions, il nous faut recourir à une analyse en composantes principales. Cette analyse vise à réduire le nombre de variables par la mise en lumière de facteurs latents qui ont un impact supposé sur les quarantes variables.

Combien de composantes principales sous-jacentes au questionnaire ?

Pour répondre à cette question, il nous faut considérer le graphique suivant qui rend compte des facteurs sous-jacents qui expliquent les données par ordre de contribution à la variance totale.

fviz_eig(res.pca.items, addlabels = TRUE)

Classiquement, on retient les dimensions dont l’eigenvalue est supérieure à 1. Il s’avère que treize dimensions présentent des eigenvalues supérieures à 1. Le graphique ci-dessus reprend les dix premières. Le screeplot invite à penser que le questionnaire repose sur des phénomènes nombreux et différents, ce qui est son but (nous ne souhaitons pas mesurer qu’un seul modèle de justice). Par conséquent, plusieurs familles de variables apportent une information différente par rapport aux autres. Il s’agit maintenant de savoir quelle famille de variables apporte quelle information. Pour ce faire, nous allons étudier chaque dimension importante l’une après l’autre.

Première dimension

Il s’agit de la dimension la plus importante car elle explique plus de 14% de la variance totale. Il s’agit donc de découvrir à quoi elle renvoie au niveau conceptuel. Pour le savoir, il nous faut prendre en considération toutes les variables qui sont corrélées avec cette dimension.

dim1acp <- dimdesc(res.pca.items, axes=c(1)) 
dim1acp$Dim.1$quanti
##    correlation       p.value
## V5  0.60180223  1.141460e-75
## L4  0.54693474  3.368128e-60
## V2  0.53434253  4.871678e-57
## O5  0.46945987  1.063514e-42
## V3  0.44394520  7.471755e-38
## L1  0.41076682  3.887102e-32
## L2  0.36923605  7.841093e-26
## C4  0.35208070  1.753355e-23
## O3  0.31795573  3.204233e-19
## L5  0.31669398  4.499844e-19
## C3  0.31368337  1.005182e-18
## V4  0.30817980  4.266476e-18
## L3  0.27806298  6.867583e-15
## C5  0.24394042  1.052542e-11
## V1  0.23196296  1.077726e-10
## O1  0.17373240  1.543367e-06
## A1  0.17364105  1.563286e-06
## S4  0.09152110  1.181790e-02
## S2  0.08048477  2.690493e-02
## A3 -0.09683906  7.710451e-03
## A4 -0.13700848  1.576430e-04
## E5 -0.14080443  1.025646e-04
## A5 -0.24197447  1.555356e-11
## S1 -0.26441352  1.467628e-13
## E1 -0.32210058  1.038267e-19
## N4 -0.32247706  9.364332e-20
## N1 -0.34031822  5.935183e-22
## O4 -0.41709545  3.530912e-33
## N5 -0.41890092  1.764379e-33
## N3 -0.47867777  1.487771e-44
## O2 -0.50448310  4.684446e-50
## E4 -0.54662642  4.039958e-60
## N2 -0.55545205  2.053289e-62
## C2 -0.56475812  6.578035e-65
## E2 -0.68457698 1.249977e-105

Regardons d’abord les variables qui sont corrélés positivement avec la première dimension. Les variables en gras sont les plus fortement corrélées avec la dimension (r > .50).

Variables corrélées positivement avec la dimension 1
A3 Chaque conflit entre des personnes est différent et chaque solution devrait également être différente.
A5 Lorsque je suis en conflit avec quelqu’un, j’essaie d’en parler avec lui avant de faire appel à la hiérarchie.
C2 Il faut pardonner et offrir une aide aux personnes qui font du mal aux autres.
O2 Il est important de s’intéresser aux délinquants pour tenter de découvrir pourquoi ils adoptent des comportements illégaux.
O4 Il faut proposer une thérapie adaptée aux délinquants pour les aider à réintégrer la société.
E1 Les gens ne naissent pas délinquants, ils le deviennent parce que leur environnement favorise les actes illégaux.
E2 Il faut améliorer les conditions de vie des délinquants afin qu’ils réintègrent plus facilement la société.
E4 En identifiant les problèmes sociaux des délinquants, on pourrait les aider et donc diminuer la récidive délinquante.
E5 Améliorer l’éducation des jeunes aujourd’hui, c’est diminuer la délinquance de demain.
N1 Les vrais délinquants de la société sont les grands capitalistes qui jouent avec l’argent de leurs concitoyens.
N2 La délinquance des plus démunis résulte d’une série d’injustices sociales dont ils sont les victimes.
N3 Condamner un voleur, c’est stigmatiser une personne déjà défavorisée par rapport à d’autres.
N4 La justice officielle condamne plus facilement un pauvre qu’un riche.
N5 Mieux répartir les richesses du pays entre tous ses habitants permettrait de résoudre la plupart des conflits sociaux.
S1 Le phénomène délinquant devrait être abordé de manière scientifique afin de mieux le comprendre.

Regardons maintenant les variables qui sont corrélées négativement avec la première dimension. Les variables en gras sont les plus fortement corrélées avec la dimension (r < -.50).

Variables corrélées négativement avec la dimension 1
V1 Je suis le seul à pouvoir défendre mon honneur lorsque celui-ci est attaqué
V2 Je suis d’accord avec l’adage « Œil pour œil et dent pour dent ».
V3 Si une personne fait du mal à un membre de ma famille, il est logique qu’il connaisse une représaille similaire pour qu’il comprenne concrètement les conséquences de son acte.
V4 Protéger ma famille des dangers extérieurs est ma priorité.
V5 Une personne qui en a tué une autre doit être exécutée.
A1 En cas de problème entre deux personnes, elles sont les seules à bien le connaître et donc à y trouver une solution.
C3 Il existe une justice divine, supérieure à celle des hommes.
C4 La vie en société serait plus simple si tous les hommes respectaient les préceptes dictés par dieu.
C5 Ma religion me donne des repères importants pour vivre en société, me respecter et respecter les autres.
L1 Tous les hommes sont libres et donc responsables de leurs comportements.
L2 Il est normal que les hommes les plus méritants aient plus d’argent que les autres.
L3 Les hommes sont autant responsables de leurs bonheurs que de leurs malheurs.
L4 La personne qui n’adhère pas aux règles sociales n’a pas sa place dans la société et doit être neutralisé.
L5 Le courage et la persévérance sont les clés de la réussite de sa vie.
O1 Il existe des personnes naturellement plus calmes et d’autres plus nerveuses.
O3 Il existe probablement un « gène du crime ».
O5 Dans la société, il existe des personnes foncièrement mauvaises qui causent des problèmes aux autres.

Il nous revient maintenant de donner un nom à cette première dimension. L’exercice nous demande de découvrir le point commun qui est susceptible de réunir ces variables au sein de la même famille. Il y a immanquabelement un côté arbitraire à cette étape. Un autre chercheur pourrait découvrir un autre point commun et nommer différemment cette dimension.

Proposition d’interprétation de la Dimension 1

Au pôle bas de la dimension 1, nous trouvons l’idée que l’être humain est libre de poser des actions peu importe le milieu environnant. Il est maître de sa destinée, qu’elle soit heureuse ou malheureuse. Etant responsable de ses choix, il doit en assumer les conséquences. Ces dernières peuvent être sévères, à la hauteur des fautes qu’il déciderait de commettre. Dans cette conception, l’individu doit se protéger des intentions parfois malveillantes des autres. Il compte principalement sur lui-même et tente de conserver ses acquis. Lorsqu’un problème émerge, un membre de la collectivité est souvent identifié comme à son origine. Il doit alors être neutralisé voire exclu afin de rétablir l’ordre du groupe. Cette conception de la société semble proche des conceptions de Locke (1660) selon lequel les êtres humains disposent de droits naturels (droit à la vie, à la propriété et à la liberté) qu’un Etat doit défendre sous peine d’être estimé illégitime. Le contrat social de Locke (1660) est fortement inspiré de la pensée libérale économique qui encourage les membres d’une collectivité à forger leur propre destin et leur propre patrimoine financier. L’Etat ne doit pas prendre de décisions à la place des citoyens et doit au contraire leur permettre d’être le plus libre possible sans porter atteinte aux droits naturels d’autrui. On le voit, la défense de la liberté individuelle va de pair avec une justice sévère, parfois même à connotation religieuse et donc transcendante.

Au pôle élevé de la dimension 1, nous trouvons l’idée d’une société qui devrait défendre l’égalité de tous ses membres. Ceux qui dysfonctionnent ou qui commettent des infractions sont vus comme des victimes de déséquilibres sociétaux qui les dépassent et que l’on ne peut dès lors pas leur reprocher. Un individu marginal doit être pardonné et aidé afin qu’il puisse à nouveau participer au projet social qui est mis en avant. La responsabilité des problèmes sociaux est partagée par chaque citoyen. La logique du groupe vis-à-vis de ses membres est inclusive et bienveillante. Cette conception sociale évoque également un modèle de contrat social mais celui qui fut proposé par Rousseau (1793). Ce modèle de contrat social met en avant la notion d’intérêt général qui doit primer sur les intérêts particuliers. Les citoyens doivent renoncer à leurs désirs propres au profit d’une liberté appelée civile, c’est-à-dire une liberté qui tient compte de l’intérêt du groupe Ce passage de la liberté individuelle à la liberté civile nécessite une éducation citoyenne. Les citoyens participent ainsi à un projet global de société censé convenir à tout le monde puisque les lois produites sont l’émanation directe de l’intérêt collectif.

Cette double polarité évoque ce que Casoni (2007) a mis en évidence comme aspects émotionnels qui prennent place dans la relation thérapeutique avec les délinquants :

La société figure ici pour le pôle « bon » d’un clivage dont l’autre pôle est associé au délinquant, inconsciemment vu comme porteur de la destructivité. […] L’idéal thérapeutique repose alors sur une dichotomie tranchée : d’un côté les bons, ceux qui respectent la loi, ne détruisent pas le bien d’autrui ni ne causent de torts aux autres et, de l’autre côté, tous ceux qui sont porteurs de la destructivité et agissent contre ces principes. Emprisonné dans une telle vision clivée, le clinicien ne peut faire autrement que de réduire le délinquant à ses gestes.

Il existe donc deux figures clivées de la société et de la figure du délinquant amenant deux cas de figure :

  1. Une bonne société est menacée par un mauvais délinquant : dans cette conception, le délinquant, de par ses choix, a porté atteinte à la société qui est garante de l’équilibre général. Il doit donc être sévèrement puni ;
  2. Une mauvaise société maltraite un bon délinquant : dans cette conception, la société est vue comme étant inégalitaire et dysfonctionnelle. Elle blâme injustement un individu qui tente de survivre dans un océan d’injustices. Le délinquant est dès lors vu comme une victime de la société.

Nous retrouvons cette double polarité qui, pour Casoni (2007), est le résultat d’un clivage psychique difficile à lever. Pour elle, il s’agit d’avoir une conscience minimale de ces croyances car elles ont un impact direct sur l’attitude du clinicien vis-à-vis du délinquant qu’il est amené à rencontrer.

Cette dimension 1 renseignerait dès lors sur le type de contrat social et dès lors sur la position fort tranchée de la société et des individus qui la composent.

Création de la variable ‘dimension 1’

Si nous acceptons l’idée que cette première dimension découverte renvoie à une conception de la justice, nous pouvons utiliser les items qui la sous-tendent afin de construire une nouvelle variable que nous pourrions appeler justice sociale parce qu’elle semble renvoyer à une conception globale et sociétale de la justice.

dim1 <- A3+A5+C2+O2+O4+E1+E2+E4+E5+N1+N2+N3+N4+N5+S1+(4-V1)+(4-V2)+(4-V3)+(4-V4)+(4-V5)+(4-A1)+(4-C3)+(4-C4)+(4-C5)+(4-L1)+(4-L2)+(4-L3)+(4-L)+(4-L5)+(4-O1)+(4-O3)+(4-O5)

La figure précédente reprend la distribution des scores pour un échantillon de 756 personnes. La moyenne est égale à 70.32 et l’écart type égal à 13.96. Notons la présence d’un petit nombre de personnes qui obtiennent des socres très faibles à cette dimension. Ce sont les personnes qui ont répondu au questionnaire de manière clairement individualiste et punitive. Les réponses de ces personnes semblent avoir été quelque peu exacerbées et invitent à la prudence. Pour l’instant, nous faisons le choix de les garder dans le traitement de nos données.

Pour en connaître plus sur la manière dont ces deux conceptions de la justice évoluent de concert, nous pouvons créer deux autres variables :

  1. une première variables uniquement composée des variables positivement corrélées avec la dimension 1 ;
  2. une seconde variable uniquement composée des variables négativement corrélées avec la dimension 1.

Observons le nuage de points qui représente ces deux variables. Nous y avons inclus une courbe loess qui représente plus clairement le lien entre les deux variables.

ggplot(paradigmes, aes(x=dim1plus, y=dim1moins))+ geom_point()+geom_smooth()
## `geom_smooth()` using method = 'loess' and formula 'y ~ x'

Nous confirmons que lorsque la variable dim1plus augmente, la variable dim1moins diminue, surtout à ses scores plus extrêmes. Ainsi semble-t-on assister à une phénomène de conviction : plus une personne prend une position par rapport à une conception de la justice, plus est-il opposé à la conception inverse. Non pas de manière continue mais d’allure exponentielle. Ainsi retrouve-t-on en haut à gauche, le petit groupe de personnes dont nous parlions précédemment qui défendent le modèle individualiste punitif et qui s’opposent au modèle sociétal.

Deuxième dimension

Nous venons de poser des hypothèses relatives à la Dimension 1. La méthode d’analyse en composantes principales permet d’affirmer que les autres dimensions sont indépendantes de la première. Cela signifie qu’elles doivent renvoyer à d’autres concepts que ceux aborder dans le premier. Cela sera important dans la recherche de la signification des prochaines dimensions : elles sont censées apporter une information nouvelle et inédite par rapport aux précédentes. Il s’agira de découvrir laquelle, au cas par cas. Quelles sont les variables corrélées avec la deuxième dimension ?

dim2acp <- dimdesc(res.pca.items, axes=c(2)) 
dim2acp$Dim.2$quanti
##    correlation      p.value
## O4  0.43885471 6.197238e-37
## L5  0.40376021 5.214577e-31
## E4  0.40357739 5.575498e-31
## C5  0.40104365 1.403555e-30
## C3  0.39846592 3.561211e-30
## V4  0.39026741 6.519878e-29
## S3  0.36538854 2.715150e-25
## O2  0.36288838 6.031304e-25
## C4  0.35317247 1.254826e-23
## N4  0.35025330 3.060416e-23
## S4  0.34159268 4.081650e-22
## O1  0.32172362 1.151161e-19
## N5  0.30995609 2.684601e-18
## S1  0.30749950 5.090499e-18
## A3  0.29968499 3.744523e-17
## E1  0.29333373 1.813674e-16
## O5  0.27194156 2.770176e-14
## E5  0.26484925 1.334515e-13
## S5  0.25486186 1.129351e-12
## V3  0.25289667 1.700967e-12
## V2  0.24958038 3.368393e-12
## N1  0.24757766 5.064561e-12
## A1  0.24362860 1.120050e-11
## N2  0.24076386 1.974797e-11
## V1  0.23810915 3.318477e-11
## A5  0.22669916 2.879156e-10
## L1  0.22604202 3.249451e-10
## S2  0.21558730 2.118897e-09
## A4  0.20186416 2.157165e-08
## O3  0.18097192 5.468861e-07
## E3  0.17595912 1.126754e-06
## L3  0.16385576 5.941103e-06
## L2  0.15832819 1.221481e-05
## V5  0.14022361 1.096150e-04
## N3  0.13686506 1.601897e-04
## E2  0.13464291 2.049292e-04
## L4  0.12086523 8.685835e-04
## C1  0.10647655 3.377498e-03
## C2  0.10159463 5.173851e-03
## A2  0.08343248 2.177791e-02
Variables corrélées positivement avec la dimension 2
V1 Je suis le seul à pouvoir défendre mon honneur lorsque celui-ci est attaqué
V2 Je suis d’accord avec l’adage « Œil pour œil et dent pour dent ».
V3 Si une personne fait du mal à un membre de ma famille, il est logique qu’elle connaisse une représaille similaire pour qu’elle comprenne concrètement les conséquences de son acte.
V4 Protéger ma famille des dangers extérieurs est ma priorité.
V5 Une personne qui en a tué une autre doit être exécutée.
C2 Il faut pardonner et offrir une aide aux personnes qui font du mal aux autres.
C3 Il existe une justice divine, supérieure à celle des hommes.
C4 La vie en société serait plus simple si tous les hommes respectaient les préceptes dictés par dieu.
C5 Ma religion me donne des repères importants pour vivre en société, me respecter et respecter les autres.
A1 En cas de problème entre deux personnes, elles sont les seules à bien le connaître et donc à y trouver une solution.
A3 Chaque conflit entre des personnes est différent et chaque solution devrait également être différente.
A4 Faire intervenir la police ou un juge complique souvent encore plus les problèmes des citoyens.
L1 Tous les hommes sont libres et donc responsables de leurs comportements.
L2 Il est normal que les hommes les plus méritants aient plus d’argent que les autres.
L3 Les hommes sont autant responsables de leurs bonheurs que de leurs malheurs.
L4 La personne qui n’adhère pas aux règles sociales n’a pas sa place dans la société et doit être neutralisé.
L5 Le courage et la persévérance sont les clés de la réussite de sa vie.
O1 Il existe des personnes naturellement plus calmes et d’autres plus nerveuses.
O2 Il est important de s’intéresser aux délinquants pour tenter de découvrir pourquoi ils adoptent des comportements illégaux.
O3 Il existe probablement un « gène du crime ».
O4 Il faut proposer une thérapie adaptée aux délinquants pour les aider à réintégrer la société.
O5 Dans la société, il existe des personnes foncièrement mauvaises qui causent des problèmes aux autres.
E1 Les gens ne naissent pas délinquants, ils le deviennent parce que leur environnement favorise les actes illégaux.
E2 Il faut améliorer les conditions de vie des délinquants afin qu’ils réintègrent plus facilement la société.
E3 C’est le rôle de l’État de faire en sorte que les délinquants ne commettent pas de délits.
E4 En identifiant les problèmes sociaux des délinquants, on pourrait les aider et donc diminuer la récidive délinquante.
E5 Améliorer l’éducation des jeunes aujourd’hui, c’est diminuer la délinquance de demain.
N1 Les vrais délinquants de la société sont les grands capitalistes qui jouent avec l’argent de leurs concitoyens.
N2 La délinquance des plus démunis résulte d’une série d’injustices sociales dont ils sont les victimes.
N4 La justice officielle condamne plus facilement un pauvre qu’un riche.
N5 Mieux répartir les richesses du pays entre tous ses habitants permettrait de résoudre la plupart des conflits sociaux.
S1 Le phénomène délinquant devrait être abordé de manière scientifique afin de mieux le comprendre.
S2 La criminologie est une science comparable à la physique, à la biologie ou encore à la chimie.
S3 L’approche expérimentale (faire des expériences rigoureuses) est le meilleur moyen d’aborder un problème criminologique de manière scientifique.
S4 Parmi les nombreuses théories sur les crimes, seules les études statistiques méthodologiquement bien construites permettent de décrire objectivement le phénomène criminel.
S5 Je ne me reconnais d’aucune orientation politique mais plutôt comme un scientifique.

Proposition d’interprétation de la Dimension 2

Le constat principal relatif à cette deuxième dimension est qu’elle est significativement corrélée avec presque tous les items (sauf quatre). Il est dès lors fort probable que cette dimension fasse référence à la tendance à rapporter ses conceptions de la justice. Il est en effet tout à fait envisageable qu’une personne réponde 0 à tous les items, signalant par-là qu’elle est en désaccord avec toutes les propositions qui lui sont faites. Elle ne se revendique dès lors d’aucune conception. A l’inverse, il est théoriquement possible qu’une personne soit tout à fait d’accord avec tous les items c’est-à-dire qu’elle se sentirait proche de toutes les propositions. Notons qu’aucun item n’est significativement et négativement corrélé avec cette dimension. Nous pouvons nous étonner que quatre variables ne soient pas significativement corrélés. Par soucis de cohérence, nous décidons que les quarante items doivent être pris en considération afin d’évaluer une tendance à rapporter ses convictions.

Création de la variable ‘dimension 2’

Nous effectuons la sommes des quarante items. Le score varie théoriquement de 0 à (4 x 40 =) 160.

dim2 <- V1+V2+V3+V4+V5+L1+L2+L3+L4+L5+A1+A2+A3+A4+A5+C1+C2+C3+C4+C5+O1+O2+O3+O4+O5+E1+E2+E3+E4+E5+N1+N2+N3+N4+N5+S1+S2+S3+S4+S5

La figure précédente reprend la distribution des scores pour un échantillon de 756 personnes. La moyenne est égale à 87.31 et l’écart type égal à 10.65.

On note une légère tendance être d’accord (tendance à l’acquiessement) compte tenu de l’assymétrie droite de la distribution : les participants préfèrent légèrement être d’accord plutôt qu’être en désaccord avec les items.

Troisième dimension

dim3acp <- dimdesc(res.pca.items, axes=c(3)) 
dim3acp$Dim.3$quanti
##    correlation      p.value
## C5  0.59956124 5.606602e-75
## C3  0.58868134 1.067298e-71
## C4  0.54950685 7.331893e-61
## A4  0.32470648 5.066295e-20
## A2  0.29092640 3.264430e-16
## C1  0.26779272 6.988670e-14
## N4  0.21385765 2.863681e-09
## N1  0.20578421 1.129834e-08
## N3  0.19566820 5.841265e-08
## C2  0.17659837 1.028686e-06
## N5  0.15001986 3.450444e-05
## O3  0.10301812 4.576975e-03
## N2  0.09510111 8.884840e-03
## E3 -0.07751109 3.309880e-02
## V3 -0.08712721 1.656621e-02
## L4 -0.10339469 4.429858e-03
## L5 -0.11920356 1.024001e-03
## A3 -0.12983905 3.445979e-04
## V2 -0.14383537 7.219597e-05
## S2 -0.14852352 4.136445e-05
## O2 -0.14965221 3.608229e-05
## O1 -0.15255490 2.527779e-05
## L3 -0.17560432 1.184995e-06
## E4 -0.21196907 3.967377e-09
## S1 -0.22727765 2.587468e-10
## S5 -0.22864095 2.009332e-10
## L2 -0.23274532 9.293660e-11
## L1 -0.24894661 3.833905e-12
## O4 -0.25443913 1.233721e-12
## S4 -0.27093810 3.470142e-14
## S3 -0.29659915 8.098896e-17
## E5 -0.29731333 6.780275e-17
Variables corrélées positivement avec la dimension 3
A2 Les citoyens sont souvent capables de gérer leurs problèmes sans l’intervention de juges professionnels.
C1 Je suis d’accord avec l’adage « Si quelqu’un te frappe sur la joue droite, tends-lui aussi la gauche ».
C2 Il faut pardonner et offrir une aide aux personnes qui font du mal aux autres.
C3 Il existe une justice divine, supérieure à celle des hommes.
C4 La vie en société serait plus simple si tous les hommes respectaient les préceptes dictés par dieu.
C5 Ma religion me donne des repères importants pour vivre en société, me respecter et respecter les autres.
A4 Faire intervenir la police ou un juge complique souvent encore plus les problèmes des citoyens.
N1 Les vrais délinquants de la société sont les grands capitalistes qui jouent avec l’argent de leurs concitoyens.
N2 La délinquance des plus démunis résulte d’une série d’injustices sociales dont ils sont les victimes.
N4 La justice officielle condamne plus facilement un pauvre qu’un riche.
N5 Mieux répartir les richesses du pays entre tous ses habitants permettrait de résoudre la plupart des conflits sociaux.
Variables corrélées négativement avec la dimension 3
V2 Je suis d’accord avec l’adage « Œil pour œil et dent pour dent ».
A3 Chaque conflit entre des personnes est différent et chaque solution devrait également être différente.
L1 Tous les hommes sont libres et donc responsables de leurs comportements.
L2 Il est normal que les hommes les plus méritants aient plus d’argent que les autres.
L3 Les hommes sont autant responsables de leurs bonheurs que de leurs malheurs.
O2 Il est important de s’intéresser aux délinquants pour tenter de découvrir pourquoi ils adoptent des comportements illégaux.
O4 Il faut proposer une thérapie adaptée aux délinquants pour les aider à réintégrer la société.
E4 En identifiant les problèmes sociaux des délinquants, on pourrait les aider et donc diminuer la récidive délinquante.
E5 Améliorer l’éducation des jeunes aujourd’hui, c’est diminuer la délinquance de demain.
S1 Le phénomène délinquant devrait être abordé de manière scientifique afin de mieux le comprendre.
S2 La criminologie est une science comparable à la physique, à la biologie ou encore à la chimie.
S3 L’approche expérimentale (faire des expériences rigoureuses) est le meilleur moyen d’aborder un problème criminologique de manière scientifique.
S4 Parmi les nombreuses théories sur les crimes, seules les études statistiques méthodologiquement bien construites permettent de décrire objectivement le phénomène criminel.
S5 Je ne me reconnais d’aucune orientation politique mais plutôt comme un scientifique.

Proposition d’interprétation de la Dimension 3

Au pôle bas, les répondants pensent que la délinquance pose un problème à la société et induit une violence non souhaitable. Il s’agit d’étudier les personnes délinquantes de manière rigoureuse, rationnelle et minutieuse afin de comprendre pourquoi elles agissent de la sorte. Il faut alors leur proposer un taitement leur permettant de normaliser leurs comportements indésirables. Ce pôle pourrait être appelé traitement rationnel des délinquants. Il fait écho à l’approche positiviste de Comte (1844) selon lequel tout phénomène naturel (y compris les comportements humains) doit être décrit et compris afin d’en déduire les règles qui le régissent. Ce pôle vise la compréhension et la normalisation dans une logique plutôt froide et réaliste.

Au pôle élevé, les répondants ne prêtent pas d’importance à la psychologie des délinquants mais défendent une morale religieuse qui fait autorité. Selon eux, il existe un dieu qui a défini les règles de vie en société et il s’agit de les respecter. La justice des hommes (profane) importe peu. Il existe un idéal social d’égalité entre les hommes, soumis aux préceptes religieux. Ces préceptes sont fortement marqués par les notions de pardon, d’entraide, de déférence et de de respect face à l’autorité transcendante. Ces notions sont proches des idéaux chrétien issus du Nouveau Testament que l’on retrouve également dans le Coran. Nous pourrions appeler ce pôle justice divine.

Création de la variable ‘dimension 3’

dim3 <- A3+C1+C2+C3+C4+C5+A4+N1+N2+N4+N5+(4-V2)+(4-A3)+(4-L1)+(4-L2)+(4-L3)+(4-O2)+(4-O4)+(4-E4)+(4-E5)+(4-S1)+(4-S2)+(4-S3)+(4-S4)+(4-S5)
dim3moins <- (V2+A3+L1+L2+L3+O2+O4+E4+E5+S1+S2+S3+S4+S5)/14
dim3plus <- (A3+C1+C2+C3+C4+C5+A4+N1+N2+N4+N5)/11

La figure précédente reprend la distribution des scores pour un échantillon de 756 personnes. La moyenne est égale à 41.77 et l’écart type égal à 7.09. On le voit, les personnes de notre échantillon ont plutôt tendance à provilégier le pôle du traitement rationnel plutôt que le pôle de la justice divine.

Pour en connaître davantage sur la manière dont ces deux conceptions de la justice évoluent de concert, nous pouvons créer deux autres variables :

  1. une première variables uniquement composée des variables positivement corrélées avec la dimension 3 ;
  2. une seconde variable uniquement composée des variables négativement corrélées avec la dimension 3.

Observons le nuage de points qui représente ces deux variables. Nous y avons inclus une courbe loess qui représente plus clairement le lien entre les deux variables.

ggplot(paradigmes, aes(x=dim3plus, y=dim3moins))+ geom_point()+geom_smooth()
## `geom_smooth()` using method = 'loess' and formula 'y ~ x'

Le nuage de point nous confronte à un résultat surprenant : les deux variables ne sont pas opposées l’une à l’autre. Elles auraient même tendance à partager un lien positif. L’hypothèse la plus probable dans ce cas de figure est que nos deux variables n’ont pas de lien direct entre elles mais qu’elles subissent toutes les deux l’influence d’une variable latente. Cela est contre-intuitif mais il faut garder en tête que pour comprendre la troisième dimension, il faut se souvenir que les deux premières dimensions ont déjà été prises en compte. Cette troisième dimension devra faire l’objet d’une attention particulière pour mieux cerner sa validité.

Quatrième dimension

dim4acp <- dimdesc(res.pca.items, axes=c(4)) 
dim4acp$Dim.4$quanti
##    correlation      p.value
## N1  0.49687227 2.200296e-48
## N4  0.41446677 9.622626e-33
## N5  0.40380494 5.129869e-31
## V3  0.35902321 2.042998e-24
## V2  0.32696541 2.704573e-20
## V5  0.30838761 4.042065e-18
## N3  0.28334827 2.002179e-15
## N2  0.22994905 1.574047e-10
## V1  0.22824440 2.163059e-10
## A4  0.22326636 5.394723e-10
## A1  0.21087566 4.784903e-09
## O5  0.14162493 9.332969e-05
## L4  0.12866334 3.903048e-04
## A2  0.12641426 4.938831e-04
## E3  0.12469166 5.899354e-04
## A3  0.08274004 2.289917e-02
## A5 -0.09235926 1.106339e-02
## S3 -0.11132463 2.173867e-03
## O3 -0.11809510 1.141552e-03
## S5 -0.14264099 8.297852e-05
## C1 -0.15298047 2.397957e-05
## E4 -0.15368826 2.195952e-05
## O4 -0.19988087 2.977607e-08
## L5 -0.21064178 4.979903e-09
## S1 -0.21739739 1.541802e-09
## O2 -0.23378989 7.619832e-11
## C2 -0.25044004 2.824333e-12
## L2 -0.27499458 1.387789e-14
## C3 -0.29601599 9.360214e-17
## C4 -0.32526439 4.340895e-20
## C5 -0.34865527 4.966238e-23
Variables corrélées positivement avec la dimension 4
V1 Je suis le seul à pouvoir défendre mon honneur lorsque celui-ci est attaqué.
V2 Je suis d’accord avec l’adage « Œil pour œil et dent pour dent ».
V3 Si une personne fait du mal à un membre de ma famille, il est logique qu’elle connaisse une représaille similaire pour qu’elle comprenne concrètement les conséquences de son acte.
V5 Une personne qui en a tué une autre doit être exécutée.
A1 En cas de problème entre deux personnes, elles sont les seules à bien le connaître et donc à y trouver une solution.
A2 Les citoyens sont souvent capables de gérer leurs problèmes sans l’intervention de juges professionnels.
A3 Chaque conflit entre des personnes est différent et chaque solution devrait également être différente.
A4 Faire intervenir la police ou un juge complique souvent encore plus les problèmes des citoyens.
L1 Tous les hommes sont libres et donc responsables de leurs comportements.
O5 Dans la société, il existe des personnes foncièrement mauvaises qui causent des problèmes aux autres.
E1 Les gens ne naissent pas délinquants, ils le deviennent parce que leur environnement favorise les actes illégaux.
N1 Les vrais délinquants de la société sont les grands capitalistes qui jouent avec l’argent de leurs concitoyens.
N2 La délinquance des plus démunis résulte d’une série d’injustices sociales dont ils sont les victimes.
N3 Condamner un voleur, c’est stigmatiser une personne déjà défavorisée par rapport à d’autres.
N4 La justice officielle condamne plus facilement un pauvre qu’un riche.
N5 Mieux répartir les richesses du pays entre tous ses habitants permettrait de résoudre la plupart des conflits sociaux.
Variables corrélées négativement avec la dimension 4
V4 Protéger ma famille des dangers extérieurs est ma priorité.
C2 Il faut pardonner et offrir une aide aux personnes qui font du mal aux autres.
C3 Il existe une justice divine, supérieure à celle des hommes.
C4 La vie en société serait plus simple si tous les hommes respectaient les préceptes dictés par dieu.
C5 Ma religion me donne des repères importants pour vivre en société, me respecter et respecter les autres.
L2 Il est normal que les hommes les plus méritants aient plus d’argent que les autres.
L5 Le courage et la persévérance sont les clés de la réussite de sa vie.
O2 Il est important de s’intéresser aux délinquants pour tenter de découvrir pourquoi ils adoptent des comportements illégaux.
O3 Il existe probablement un « gène du crime ».
O4 Il faut proposer une thérapie adaptée aux délinquants pour les aider à réintégrer la société.
E4 En identifiant les problèmes sociaux des délinquants, on pourrait les aider et donc diminuer la récidive délinquante.
S1 Le phénomène délinquant devrait être abordé de manière scientifique afin de mieux le comprendre.
S3 L’approche expérimentale (faire des expériences rigoureuses) est le meilleur moyen d’aborder un problème criminologique de
S5 Je ne me reconnais d’aucune orientation politique mais plutôt comme un scientifique.

Proposition d’interprétation de la Dimension 4

A ce stade-ci, il devient plus ardu d’identifier la signification des dimensions. Voici toutefois ce que nous proposons.

Au pôle bas, il semble que les items renvoient à une approche compréhensive, sereine et réaliste des phénomènes impliqués dans la délinquance. Il ne semble pas y avoir d’investissement affectif significatif.

Au contraire, au pôle élevé, les items semblent renvoyer à un vécu d’injustice qui mérite une réaction. Ainsi semble-t-il exister une colère, qu’elle soit dirigée vers le délinquant qui transgresse les règles ou la société estimée défaillante. Il semble exister un bouillonement intérieur qui pousse à l’indignation.

Création de la variable ‘dimension 4’

dim4 <- V1+V2+V3+V5+A1+A2+A3+A4+O5+E1+L1+N1+N2+N3+N4+N5+(4-V4)+(4-O2)+(4-O3)+(4-O4)+(4-E4)+(4-L2)+(4-L5)+(4-C2)+(4-C3)+(4-C4)+(4-C5)+(4-S1)+(4-S3)+(4-S5)
dim4moins <- (V4+O2+O3+O4+E4+L2+L5+C2+C3+C4+C5+S1+S3+S5)/14
dim4plus <- (V1+V2+V3+V5+A1+A2+A3+A4+O5+E1+L1+N1+N2+N3+N4+N5)/16

La figure précédente reprend la distribution des scores pour un échantillon de 756 personnes. La moyenne est égale à 56.13 et l’écart type égal à 7.55.

Pour en connaître davantage sur la manière dont ces deux conceptions de la justice évoluent de concert, nous pouvons créer deux autres variables :

  1. une première variables uniquement composée des variables positivement corrélées avec la dimension 4 ;
  2. une seconde variable uniquement composée des variables négativement corrélées avec la dimension 4.

Observons le nuage de points qui représente ces deux variables. Nous y avons inclus une courbe loess qui représente plus clairement le lien entre les deux variables.

ggplot(paradigmes, aes(x=dim4plus, y=dim4moins))+ geom_point()+geom_smooth()
## `geom_smooth()` using method = 'loess' and formula 'y ~ x'

Comme pour la dimension précédente, les liens entre les deux variables construites sur base des deux pôles de la dimension ne sont pas évidents à première vue.

Cinquième dimension

dim5acp <- dimdesc(res.pca.items, axes=c(5)) 
dim5acp$Dim.5$quanti
##    correlation      p.value
## S2  0.48285889 2.054334e-45
## S3  0.36042522 1.314961e-24
## S1  0.33789124 1.205006e-21
## S5  0.31885892 2.510313e-19
## O3  0.30037530 3.146984e-17
## S4  0.27858580 6.086439e-15
## N3  0.24854124 4.164072e-12
## A1  0.15829308 1.226991e-05
## V3  0.11976894 9.684480e-04
## A4  0.09462996 9.229542e-03
## V5  0.07430485 4.110303e-02
## E4 -0.09522781 8.794126e-03
## A2 -0.14278575 8.159518e-05
## L1 -0.14369591 7.338314e-05
## O5 -0.15569420 1.707612e-05
## V4 -0.15694058 1.458251e-05
## L2 -0.18954828 1.514693e-07
## E1 -0.21146480 4.325979e-09
## L5 -0.22293689 5.726782e-10
## O1 -0.24470579 9.032595e-12
## E3 -0.25666345 7.734559e-13
## A5 -0.36311320 5.615231e-25
## E5 -0.41344695 1.416363e-32
Variables corrélées positivement avec la dimension 5
V4 Protéger ma famille des dangers extérieurs est ma priorité.
V5 Une personne qui en a tué une autre doit être exécutée.
A5 Lorsque je suis en conflit avec quelqu’un, j’essaie d’en parler avec lui avant de faire appel à la hiérarchie.
L2 Il est normal que les hommes les plus méritants aient plus d’argent que les autres.
L4 La personne qui n’adhère pas aux règles sociales n’a pas sa place dans la société et doit être neutralisé.
L5 Le courage et la persévérance sont les clés de la réussite de sa vie.
E3 C’est le rôle de l’État de faire en sorte que les délinquants ne commettent pas de délits.
E5 Améliorer l’éducation des jeunes aujourd’hui, c’est diminuer la délinquance de demain.
N4 La justice officielle condamne plus facilement un pauvre qu’un riche.
N5 Mieux répartir les richesses du pays entre tous ses habitants permettrait de résoudre la plupart des conflits sociaux.
Variables corrélées négativement avec la dimension 5
V1 Je suis le seul à pouvoir défendre mon honneur lorsque celui-ci est attaqué.
A1 En cas de problème entre deux personnes, elles sont les seules à bien le connaître et donc à y trouver une solution.
A2 Les citoyens sont souvent capables de gérer leurs problèmes sans l’intervention de juges professionnels.
A4 Faire intervenir la police ou un juge complique souvent encore plus les problèmes des citoyens.
C1 Je suis d’accord avec l’adage « Si quelqu’un te frappe sur la joue droite, tends-lui aussi la gauche ».
O3 Il existe probablement un « gène du crime ».
N3 Condamner un voleur, c’est stigmatiser une personne déjà défavorisée par rapport à d’autres.
S1 Le phénomène délinquant devrait être abordé de manière scientifique afin de mieux le comprendre.
S2 La criminologie est une science comparable à la physique, à la biologie ou encore à la chimie.
S3 L’approche expérimentale (faire des expériences rigoureuses) est le meilleur moyen d’aborder un problème criminologique de manière scientifique.
S4 Parmi les nombreuses théories sur les crimes, seules les études statistiques méthodologiquement bien construites permettent de décrire objectivement le phénomène criminel.
S5 Je ne me reconnais d’aucune orientation politique mais plutôt comme un scientifique.

Proposition d’interprétation de la Dimension 5

Il nous faut bien faire preuve d’humilité ici : nous ne sommes pas parvenus à identifier cette cinquième dimension. Les items qui la composent ne nous aident guère à la cerner précisément. Nous décidons dès lors de ne pas poursuivre la tentative d’identification des autres dimensions sans rotation.

Création de la variable ‘dimension 5’

dim5 <- V4+V5+A5+L2+L4+L5+E3+E5+N4+N5+(4-V1)+(4-C1)+(4-A1)+(4-A2)+(4-A4)+(4-O3)+(4-N3)+(4-S1)+(4-S2)+(4-S3)+(4-S4)+(4-S5)
dim5moins <- (V1+C1+A1+A2+A4+O3+N3+S1+S2+S3+S4+S5)/12
dim5plus <- (V4+V5+A5+L2+L4+L5+E3+E5+N4+N5)/16

Références

Casoni, D. (2007). Enjeux contre-transférentiels dans le traitement du délinquant. Topique, (2), 79–86. Retrieved from https://www.cairn.info/revue-topique-2007-2-page-79.htm
Comte, A. (1844). Discours sur l’esprit positif. Retrieved from http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k61282910/
Locke, J. (1660). Two treatises of government.
Rousseau, J.-J. (1793). Du contrat social, ou, principes du droit politique. Retrieved from http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k202715b
Thiry, B. (2018). Approches du phénomène délinquant. Eléments de criminologie. Amazon.